Les Canadiens et leurs familles veulent être soignés par des médecins et du personnel médical qui respectent leurs valeurs et leurs croyances. Pour beaucoup d'entre nous, cela signifie que nous voulons des médecins en qui nous pouvons avoir confiance pour prodiguer des soins respectueux de la vie - le genre de soins qui reconnaissent la valeur de la vie de chaque personne. Nous voulons cela pour nous-mêmes et pour les personnes vulnérables de notre entourage.
Ces soins ne doivent pas nous pousser, nous ou nos proches, à l'euthanasie, même si nous pouvons y prétendre en vertu de la législation canadienne.
« Se sentir comme un fardeau » est une raison invoquée par plus d'un Canadien sur trois dont la vie a été interrompue par l'aide médicale à mourir (AMM). Lorsque les médecins abordent la question de l'aide médicale à mourir avec des patients qui ne l'ont pas demandée et qui n'en veulent peut-être pas, ces derniers peuvent avoir l'impression que leur vie n'a pas de valeur ou se sentir soumis à des pressions pour demander l'aide médicale à mourir.
La norme de pratique modèle de Santé Canada pour l'AMM propose que les provinces exigent des médecins qu'ils abordent la question de l'AMM avec les patients susceptibles d'y avoir droit - même ceux qui n'ont pas exprimé le souhait de mourir - s'ils pensent que l'AMM est compatible avec les valeurs ou les objectifs de soins des patients.
L'AEC a affirmé à plusieurs reprises que les médecins ne doivent pas être ceux qui suggèrent l'AMM à leurs patients. Les conversations sur l’AMM doivent être initiées par le patient. Il s'agit là d'un élément clé de la protection des patients, qui ne doivent pas se sentir contraints de demander une AMM dans des moments de vulnérabilité.
Lorsqu'une personne dont la mort est considérée comme « raisonnablement prévisible » demande l'euthanasie, aucune période d'attente ou de réflexion obligatoire n'est requise. Il peut être mis fin à la vie d'une personne dès qu'elle est évaluée par deux médecins ou infirmières praticiennes. Sa famille peut ne pas savoir ce qui se passe et n'a pas besoin d'être consultée. Le médecin de famille habituel du patient peut ne pas être impliqué. Comme certains l'ont dit, cela signifie que le pire jour d'une personne pourrait être son dernier jour.
Les hôpitaux et les maisons de soins de longue durée où l'euthanasie n'est pas pratiquée offrent un espace sûr aux patients. Ils offrent également une protection de la conscience aux médecins et au personnel médical dont les convictions profondes les empêchent de participer à l'euthanasie.
Croyant que chaque vie a une valeur, certains médecins et infirmières ne peuvent pas participer à l'interruption intentionnelle de la vie d'un patient. Certains s'opposent à ce que l'on mette fin à la vie d'un patient à qui il reste des dizaines d'années à vivre. D'autres s'opposent à ce que l'on mette fin à la vie d'un patient admissible qui demande à ce que l'on mette fin à sa vie par AMM parce qu'il n'a pas les moyens de vivre ou d'accéder à un traitement. D'autres encore s'opposeront à ce que l'on mette fin à la vie d'un patient dont la maladie mentale est le seul problème médical.
Pour de nombreux objecteurs de conscience, le fait d'orienter efficacement un patient vers un médecin désireux et disponible pour mettre fin à sa vie est une forme de participation à la mort qui s'ensuit. Les objecteurs tenus de participer au processus peuvent prendre une retraite anticipée, abandonner leur pratique et leur profession, ou subir un préjudice moral.
Compte tenu de l'état des systèmes de soins de santé au Canada, qui est déjà fragmenté, il est particulièrement important que nous protégions les médecins contre les préjudices moraux. Personne ne devrait être contraint ou forcé de participer à l'euthanasie contre ses convictions profondes - il s'agit là d'un respect de la liberté de conscience qui profite aux médecins et aux patients.
Avec votre soutien, l'AEC demande que la barre soit placée très haut pour protéger les consciences et que les patients et les médecins puissent bénéficier d'un refuge contre l'euthanasie. La liberté de conscience est fondamentale et doit être respectée et maintenue dans les lois et les politiques. L’AEC a demandé aux organismes de réglementation des médecins de plusieurs provinces de protéger la conscience et de ne pas exiger de références effectives.
Nous sommes au courant des recours en justice lancés contre la capacité des institutions confessionnelles à ne pas fournir l’AMM dans leurs locaux. L'AEC suit ces développements de près et demandera à intervenir dans les cas stratégiques.
Comment vous pouvez aider
- Veuillez prier pour les Canadiens en situation de vulnérabilité qui peuvent avoir l'impression que leur vie n'a pas de valeur. Réfléchissez à la manière dont vous pouvez exprimer l'amour de Dieu de manière tangible.
- Priez pour que les médecins et les professionnels de la santé bénéficient d'une solide protection de leur conscience.
- Votre soutien permet à l'AEC de suivre ces questions et d'intervenir de manière stratégique. Vos prières et vos dons nous sont très précieux. Voir TheEFCca/Get-Involved