Des photos et vidéos de jeunes sont publiées sur des sites pornographiques à leur insu et sans leur permission. C'est une question au sujet de laquelle l'AEC fait de la sensibilisation et cherche à obtenir des changements législatifs au niveau national. Le Centre canadien de protection de l'enfance parle d’un « tsunami » de victimes s'adressant à des organisations comme la sienne, demandant de l'aide pour faire retirer de l’Internet les images de leurs abus ou de leur exploitation.
Récemment, l'AEC a envoyé un mémoire à un comité parlementaire qui étudie le rôle des plateformes en ligne telles que Pornhub dans l'hébergement de ces téléchargements non consensuels et des images d'abus sexuels d'enfants. Nous avons demandé au comité de prendre des mesures concrètes pour tenir les plateformes pornographiques responsables de l'hébergement et de la monétisation de ces images et vidéos.
Des enfants et des jeunes font face à des conséquences à vie lorsque des images de leurs abus ou de leur exploitation sont partagées en ligne et largement visionnées. Notre mémoire recommandait au gouvernement d'exiger que les sites pornographiques vérifient l'âge et le consentement de chaque personne apparaissant dans les vidéos avant qu'elles ne soient téléchargées.
Nous avons assisté aux réunions du comité et écouté une jeune femme de 19 ans, Serena Fleites, raconter son histoire. Elle a raconté au comité qu'elle avait déménagé dans une nouvelle ville au début du secondaire et qu'un garçon qui lui plaisait l'avait poussée à lui envoyer une vidéo d'elle.
Finalement, elle a cédé à ses demandes. À l'âge de 13 ans, Serena a envoyé au garçon une vidéo de moins d'une minute. Dans des détails déchirants, Serena a raconté au comité comment sa vie a été détruite lorsque cette vidéo a circulé dans son école, dans sa ville et a finalement été publiée sur Pornhub, le site pornographique gratuit le plus populaire en ligne.
Lorsqu'elle a découvert que la vidéo avait été téléchargée sur Pornhub, Serena a demandé à plusieurs reprises au site de la retirer. Pornhub a ignoré ses multiples demandes de retrait de la vidéo, jusqu'à ce qu'elle se fasse passer pour sa mère. Pornhub lui ont alors demandé de prouver son identité et son âge, même si la vidéo montrait clairement qu'il s'agissait d'une mineure. Elle a dû faire face à des délais successifs. Après que la vidéo ait finalement été retirée, elle a été affichée à nouveau par un autre utilisateur. À ce jour, Serena ne peut pas être sûre que la vidéo d'elle, alors qu'elle était une jeune adolescente, ne sera pas publiée à nouveau sur Pornhub ou un autre site pornographique.
La vie de Serena s'est effondrée à la suite des actes de ce garçon et de la négligence de Pornhub. Elle a commencé à parler de ce qui lui est arrivé dans l'espoir d'aider d'autres personnes qui ont été victimes de la même chose - et de demander des comptes à Pornhub.
Serena n'est pas la seule, loin de là. La GRC dit avoir également constaté une augmentation spectaculaire des déclarations d'exploitation sexuelle d'enfants en ligne. En 2019, le centre déclare avoir reçu 102 927 demandes d'assistance, soit une augmentation de 68 % depuis 2018 et une augmentation globale de 1 106 % depuis 2014.
L'AEC a demandé au comité de tenir les plateformes pornographiques responsables devant les lois canadiennes sur la pornographie infantile et sur la distribution d'images intimes sans consentement. MindGeek, qui possède Pornhub et plus de 100 autres sites de pornographie dure, a des bureaux à Montréal et emploie 1 800 personnes. Toute entreprise opérant au Canada, ou cherchant à accéder à un marché canadien, doit se conformer aux lois canadiennes et en être tenue responsable.
Une lettre adressée au comité d'éthique et signée par 104 survivants de l'exploitation sexuelle et 525 organisations de parties prenantes de 65 pays, dont le Centre pour la foi et la vie publique de l'AEC, a demandé instamment une enquête criminelle complète sur MindGeek.
C'est votre soutien qui nous permet d'ajouter une voix chrétienne à cette importante conversation. Vous pouvez également ajouter votre voix à titre individuel et demander aux députés de protéger les enfants et les jeunes devant et derrière l'écran. Demandez à votre député de soutenir les lois qui obligent les sites pornographiques à vérifier l'âge et le consentement des personnes dont les images sont téléchargées. Et demandez à votre député d'exiger que les sites pornographiques mettent en place un système efficace de vérification de l'âge afin que seuls les adultes puissent accéder à leur contenu.
Ce que vous pouvez faire
- Envoyez une carte postale à votre député, demandez votre exemplaire de carte postale au 1-866-302-3362, poste 229 ou envoyez-nous un courriel à EFC@theEFC.ca.
- Le site web de l'AEC propose d'autres ressources et informations, comme un modèle de lettre aux députés leur demandant de protéger les enfants et les jeunes devant et derrière l'écran. Rédigez votre propre lettre en utilisant notre modèle sur www.TheEFC.ca/Pornography.
- Continuez à soutenir notre travail dans la prière et par des dons. Les questions de ce genre sont les endroits précis où une voix chrétienne forte devrait se faire entendre.