« Chrétien évangélique engagé, William Wilberforce était animé par la conviction profonde que l'asservissement d'un autre être humain était un péché et une offense à Dieu et à l'humanité. Comme nous le savons, les convictions morales profondes ne signifient pas grand-chose dans un parlement, à moins que nous puissions mobiliser des ressources pour faire en sorte qu’un projet de loi reçoive la sanction royale. »
Ces mots ont été prononcés à la Chambre des communes par un député libéral ce printemps.
Il est de plus en plus rare d'entendre, au Parlement ou dans les médias, des propos positifs à l'égard d'une personne ayant de profondes convictions chrétiennes. Le plus souvent, il semble que les opinions des personnes ayant des convictions religieuses soient rejetées ou dénigrées. Il est difficile de faire appliquer les principes bibliques aux questions politiques.
Parfois, nous faisons une pause et évaluons nos efforts, afin de déterminer ce qu’on entend par succès.
Il arrive que des lois soient adoptées en faveur du camp que nous soutenons. Parfois, une loi ou une politique que nous jugeons importante est adoptée. Pour nous, c'est un jour de fête. Bien que nous soyons résolument engagés pour le bien du pays, nous nous trouvons souvent en désaccord avec la majorité sur certaines questions clés, telles que l'euthanasie et le suicide assisté, la pornographie ou la prostitution.
Plus tôt cette année, le Centre pour la foi et la vie publique de l’AEC a aidé à faire venir une survivante de l'exploitation, un policier et d'autres experts sur la colline du Parlement pour parler des succès du Québec dans la lutte contre l'exploitation sexuelle. Les députés et sénateurs ont pu entendre directement des experts parler des réalités de l'exploitation sexuelle au Canada et des raisons pour lesquelles une action délibérée et coordonnée est si importante. Cet événement a déclenché une véritable conversation et a eu un impact. Des ponts ont été jetés et des idées ont été échangées – ce fut un succès.
Parfois, le succès consiste à aider à modérer une tendance. Nous recommandons des changements pour atténuer les effets néfastes des politiques que nous jugeons négatives. Parfois, nous entendons une phrase faisant partie de nos arguments être reprise dans la décision d’un tribunal ou encore nous voyons une note de bas de page de notre mémoire dans un rapport de commission. Lorsque cela se produit, nous savons que notre point de vue a été entendu et qu'il a influencé le résultat, même si celui-ci n'est pas celui que nous espérions.
Lorsque la commission parlementaire de la justice a procédé à l'examen des lois canadiennes sur la prostitution, le mémoire de l’AEC a été cité quatre fois dans le rapport final. Bien que la commission n'ait pas approuvé sans équivoque les lois actuelles sur la prostitution, comme nous l'avions recommandé, elle a entendu nos arguments selon lesquels les personnes vulnérables peuvent se prostituer parce qu'elles n'ont pas de choix significatifs. Il faut également s'en réjouir.
Mais il existe un autre type de succès. Parfois, une loi ou une décision de justice va à l'encontre de ce que nous croyons être le meilleur que Dieu a pour nous, et il en résulte de graves conséquences négatives pour la société canadienne et les individus.
Il est difficile de l'accepter. Dans ces moments-là, il serait facile de conclure que nos efforts – la recherche, le réseautage, la rédaction, les réunions, les conversations autour d'un café, les réponses aux questions et les mémoires – n'ont servi à rien.
Mais c'est alors que nous réfléchissons à la nature de l’appel sur nos vies. Nous sommes appelés à témoigner fidèlement. Nous sommes appelés à être courageux. Nous sommes appelés à dire la vérité sur la place publique avec humilité et engagement respectueux.
Lorsque nous avons été fidèles dans ces domaines, nous avons réussi. Et le juge de la fidélité nous voit.
Qu'il y ait un résultat positif tangible, que notre influence ait abouti à un résultat « moins mauvais » ou que nous partagions notre témoignage fidèle, avec votre aide, l’AEC travaille à l'intersection de la foi et de la vie publique.
Comment vous pouvez nous aider
- Pensez au programme Partenaires dans la foi de l’AEC. Votre don mensuel permet à l'équipe de l’AEC d'être présente sur la Colline du Parlement. TheEFC.ca/Donate.
- Contactez votre député local et demandez-lui d'arrêter l'euthanasie pour maladie mentale. Faites suivre votre demande d'un appel téléphonique au bureau du député pour lui dire que vous êtes très inquiet. Vous trouverez les coordonnées de votre député sur le site ourcommons.ca/members/fr.
- L’AEC soutient fermement un nouveau projet de loi qui annulerait ce changement de loi. Demandez à votre député de soutenir le projet de loi C-314 cet automne. Pour plus d'informations, consultez le site TheEFC.ca/TakeActionOnMAID. Demandez aux responsables de votre église de participer à cette initiative.
- Recevez notre gratitude pour la façon dont vous rendez possible notre travail de témoignage fidèle.